Les petites maisons de notre enfance recèlent souvent des souvenirs heureux et surdimensionnés
MaisonMaison > Blog > Les petites maisons de notre enfance recèlent souvent des souvenirs heureux et surdimensionnés

Les petites maisons de notre enfance recèlent souvent des souvenirs heureux et surdimensionnés

Apr 06, 2024

Publié par Paul Batura | 22 août 2023 | Culture

Le Wall Street Journal de mardi présente une histoire avec un titre curieux : « Au revoir la baignoire et le salon. Les maisons américaines rétrécissent.

L’ampleur du retrait dépend de l’emplacement. Les nouvelles maisons à Seattle sont 18 % plus petites qu'elles ne l'étaient il y a cinq ans, tandis que les nouvelles constructions à Charlotte, en Caroline du Nord, sont réduites de 14 %.

« Plus petit » est relatif, bien sûr. Selon les statistiques les plus récentes, la maison neuve moyenne mesure aujourd’hui 2 420 pieds carrés.

L’article continue en discutant des conséquences de la réduction des empreintes au sol – la perte de salles à manger et de salons formels, voire même de cabines de douche au lieu de baignoires. Les fabricants de meubles en ressentent également les effets, car moins de pièces nécessitent moins de canapés, de tables, de chaises et d’autres articles pour les remplir.

À titre de comparaison, la maison américaine moyenne en 1950 ne mesurait que 983 pieds carrés. Ce chiffre est passé à 1 200 en 1960, 1 500 en 1970, 1 740 en 1980, 2 080 en 1990, 2 266 en 2000 et 2 392 en 2010.

La grande ironie de cette tendance est qu’à mesure que les maisons s’agrandissent, les familles diminuent. En 1960, qui représentait l’apogée du baby-boom, la famille moyenne comptait entre trois et quatre enfants. Ces derniers jours, ce chiffre est tombé à moins de deux.

Ces dernières années, les « Tiny Homes » ont fait la une des journaux : de petites habitations généralement entre 100 et 400 pieds carrés. C'est autant un phénomène social qu'architectural.

Malgré leur apparente nouveauté sur la scène, les « Tiny Homes » sont une excroissance du mouvement de la « vie simple » qui remonte à des centaines d’années – parfois par nécessité et d’autres fois par choix. Les lecteurs de Henry David Thoreau sont devenus amoureux de sa cabane de 150 pieds carrés près de Walden Pond au milieu des années 1800. De nombreux fans actuels de ces petites demeures soulignent à quel point vivre avec peu de choses peut être écologique et respectueux de l'environnement, tout en étant extrêmement rentable.

Les Écritures sont relativement silencieuses lorsqu’il s’agit de savoir où nous pourrions vivre ou dans quel type de logement.

Même l'exhortation de Jésus de construire notre maison sur le roc (Matthieu 7 : 24) est métaphorique. Dieu se soucie bien plus de la condition spirituelle de nos vies et de nos familles que de notre environnement physique. « C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison », a déclaré Salomon. « Et grâce à la compréhension, cela s’établit ; grâce à la connaissance, ses chambres sont remplies de trésors rares et magnifiques » (Proverbes 24 : 3-4).

Pourtant, nous devons nous demander combien d’entre nous investissent beaucoup plus d’énergie et de ressources dans notre foyer matériel que dans notre foyer spirituel.

J'aime suivre plusieurs pages Facebook qui mettent en valeur d'anciens souvenirs et photographies de ma ville natale de Long Island, ainsi que de ma ville actuelle de Colorado Springs. Les individus publient régulièrement des photos de maisons d'enfance, et elles sont presque toutes simples et petites – et pourtant les descriptions ressemblent à des palais dignes des rois et des reines.

La distance, comme on dit, enchante la vue.

La plupart d’entre nous échangeraient volontiers un espace supplémentaire contre une vie familiale plus heureuse. Nous serions ravis de retourner dans la petite cuisine de notre jeunesse si nous pouvions y retrouver notre mère en train de travailler dur à l'intérieur. Aujourd'hui, de nombreux hommes aspirent peut-être à un garage plus grand, mais ils échangeraient tous les outils qu'ils possèdent pour passer une autre journée avec leur père dans son ancien atelier.

La nostalgie a été qualifiée de vice des personnes âgées, mais peut-être que le retour sur hier peut être utilisé à bon escient s’il nous oblige à vivre différemment aujourd’hui. Nous savons tous intuitivement que ce n’est pas la taille de la maison qui compte – c’est l’amour et la famille qui s’y trouvent qui comptent le plus.

Photo de Shutterstock

Partager: